La réforme est prévue pour s'étaler jusqu'en 2020. Que vous soyez salarié, indépendant ou employeur à domicile, retrouvez le détail des échéances à respecter.
Impossible d'y échapper : depuis le 1er janvier, l'impôt est directement ponctionné sur vos revenus par le tiers payeur, qu'il s'agisse de votre employeur dans le cas des salaires, de votre caisse de retraite dans celui des pensions, de votre caisse de Sécurité sociale pour les indemnités journalières de maladie, ou encore de Pôle emploi pour les allocations chômage. Un tiers payeur qui reversera ensuite les sommes au fisc, le tout, bien évidemment, à un rythme mensuel. Les travailleurs indépendants et les propriétaires bailleurs devront, eux, régler un acompte, à un rythme là aussi mensuel, par défaut.
Rappelons toutefois que cette réforme d'ampleur ne consiste qu'à modifier la façon de percevoir l'impôt, et ne changera donc ni son mode de calcul (revenus pris en compte, parts de quotient familial, abattements spécifiques, etc.), ni le montant global que vous aurez, en fin de compte, payé. Certes, les ménages qui en étaient restés au prélèvement en trois tiers provisionnels seront cette fois obligés de revoir leur gestion de trésorerie. Mais pour les 59% de ménages déjà mensualisés, dont le revenu serait constant d'une année sur l'autre et qui ne bénéficieraient d'aucune niche fiscale, la réforme aura pour avantage d'alléger la charge mensuelle, le prélèvement se faisant désormais en douze fois, contre dix auparavant.
Cette année a bien commencé, pour les millions de contribuables bénéficiant d'un crédit d'impôt récurrent, tel que celui octroyé pour l'emploi d'un salarié à domicile, ou en échange d'un investissement immobilier de type Pinel. Le 15 janvier, le fisc leur a en effet, directement sur le compte bancaire, un acompte de 60% du bonus d'impôt dû, calculé sur son montant 2018. Ces étrennes fiscales permettront donc de débuter l'année largement dans le vert, même si c'est à la fin de ce même mois que sera, pour la première fois, ponctionné le prélèvement à la source.
Autre grande échéance à signaler, le printemps 2019, avec la traditionnelle déclaration de revenus (la réforme ne changera rien à cette formalité, qui restera obligatoire). Il vous reviendra en effet de faire la distinction, parmi vos ressources 2018, entre celles qualifiées d'habituelles, et qui ne seront, à ce titre, pas imposées, et celles estampillées "exceptionnelles", qui seront bel et bien ponctionnées, selon des modalités propres.
sources : https://www.capital.fr/