Managers, 10 écueils à éviter avant d’entreprendre

Contrairement à ce qu'ils pensent, les cadres et dirigeants partent avec des atouts, mais aussi des handicaps. Voici les 10 erreurs à ne pas commettre.

a fondé société Kalidea, spécialiste programmes fidélisation salariés professionnels, dirigé Channel Marketing Coca-Cola. Son conseil : « Se vendre, cesse ».

Géraildine Dauvergne a fondé la société Kalidea, spécialiste des programmes de fidélisation de salariés et de professionnels, après avoir dirigé le Channel Marketing chez Coca-Cola. Son conseil : « Se vendre, sans cesse ».

« Les cadres ne sont pas les mieux armés pour se lancer dans la création d'entreprise », met en garde Cyril Garnier, le directeur général de SNCF Développement, filiale de soutien à l'entrepreneuriat du groupe. « S'ils ont derrière eux de brillantes carrières, ils ont aussi pris des habitudes de confort et de facilité. Ils doivent être accompagnés de très près, car eux se heurtent, à coup sûr, à la rudesse du monde entrepreneurial. » Pour autant, la prudence ne doit pas saper l'enthousiasme. « A peser les risques trop longtemps, on ne se lance jamais », estime Sandra Le Grand, la fondatrice et présidente de Kalidea, premier prestataire français de programmes de fidélisation de salariés et de professionnels, qui a elle-même sauté le pas après onze années passées chez Coca-Cola. « Une création d'entreprise réussie apporte fierté et épanouissement. » Parce qu'un entrepreneur averti en vaut deux, passage en revue des pièges, embûches et chausse-trappes qui ne manqueront pas de déstabiliser l'ex-cadre devenu créateur d'entreprise.

Conserver son état d'esprit de manager salarié

« Subitement, on n'a plus d'assistante, plus de notes de frais remboursées, plus de service informatique à sa disposition, ni de coursiers », décrit Sandra Le Grand. Il faut prendre ses rendez-vous soi-même, choisir le restaurant où inviter ses clients en fonction des prix… Or, beaucoup trop de cadres conservent un état d'esprit de manager, au lieu de se mettre dans la peau d'un entrepreneur.

Sous-estimer la perte du statut social

Passer du statut de cadre supérieur à celui de créateur d'une microentreprise ne s'improvise ni dans la tête, ni aux yeux de la société. C'est un changement radical d'identité. « Vos anciens fournisseurs qui vous invitaient à Roland-Garros ne se manifestent plus, quand vous n'avez plus de budget. En créant une entreprise, on quitte un collectif très fort, qui vous oublie rapidement », prévient sans ambages Cyril Garnier. « Il faut s'habituer à se recréer une nouvelle image, notamment sur les réseaux sociaux. Sinon, on n'existe plus. »

Idéaliser son futur

Le projet le plus répandu chez les cadres en mal d'entrepreneuriat ? Le restaurant ou la chambre d'hôte ! « Un fantasme dangereux ! » estime Cyril Garnier. « Il ne suffit pas d'être passionné de cuisine ou de décoration pour en faire son métier. J'incite l es porteurs de projet à rencontrer des chefs d'entreprise sur leur lieu de travail. Mieux vaut être découragé rapidement par la réalité du terrain que de se lancer inconsidérément. » Pourtant, si 37 % des Français rêvent d'entreprendre (1), un tiers des porteurs de projet n'ont aucune expérience de leur futur métier ! (2)

Se décider sur un coup de tête

C'est souvent parce qu'on vit une passe difficile, ou qu'on en a assez des frustrations professionnelles, qu'on est tenté de se mettre rapidement « à son compte », par exemple dans le cadre du dispositif légal du « projet pour création d'entreprise ». Gare à la fuite et à la précipitation ! « Quand une personne revient dans son entreprise en catastrophe, après un échec, la réinsertion est très difficile », assure Cyril Garnier. Autre recommandation : ne pas se laisser bercer par les encouragements de collègues ou connaissances, qui ne manqueront pas de saluer à grand bruit votre initiative. N'oubliez pas que ceux-ci ne s'engagent à rien ! Les seuls mots qui vaillent sont ceux des personnes disposées à vous prêter de l'argent ou à remplir votre premier bon de commande.

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sources: http://business.lesechos.fr/

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