Le Perp, un placement pour la retraite devenu enfin séduisant !

La possibilité de récupérer tout ou partie de son épargne en capital et non plus forcément en rente au moment de la retraite, une économie d’impôts qui n’entre pas dans le plafond global des avantages fiscaux, … Au fil des ans, le PERP a connu des améliorations majeures qui ont fini, à juste raison, par séduire les épargnants aisés qui se soucient de leur future retraite.

Le PERP (Plan d’épargne retraite populaire) est lancé en 2003 à grand renfort de publicité et vendu au forceps par les réseaux bancaires. Mais, bien vite, les épargnants prendront conscience des nombreux inconvénients de ce produit. A commencer par l’impossibilité de récupérer son épargne sous forme de capital. Si bien que, dès 2006, plus personne ou presque ne voulait souscrire un PERP. Et ceux qui en détenaient déjà un rechignaient à y effectuer des versements. Résultat : fin 2011, seulement 2,15 millions de Perp avaient été ouverts pour un encours d’à peine 7,5 milliards d’euros. Bref, rien comparé aux 1.500 milliards d’euros placés dans les contrats d’assurance vie.

Le PERP serait sans doute mort sans les améliorations qui lui ont été apportées à partir de 2010. Dès lors, petit à petit, les Français ont retrouvé goût à ce produit d’épargne long terme qui permet de se constituer un complément de revenus pour la retraite. Ainsi, fin 2014, selon les derniers chiffres de la Fédération Française des Sociétés d’Assurance, le nombre de PERP était passé à 2,3 millions et, surtout, l’encours avait bondi à 12,3 milliards d’euros, soir une hausse de 64% en seulement trois ans. Une tendance qui se poursuit et s’accélère même en 2015. Tour d’horizon des avantages du PERP rénové.

Une carotte fiscale à l’entrée exclue du plafonnement global des avantages fiscaux

Dès son lancement, le PERP a été doté par le législateur d’un bonus fiscal. Objectif : inciter les Français à placer leurs économies dans un produit d’épargne manquant singulièrement de souplesse, avec fonds bloqués jusqu’à la liquidation de la retraite ou l’âge de 62 ans.

Ainsi, les versements sont déductibles du revenu imposable dans la limite de 10% de celui-ci, avec un minimum de 3.755 euros et un maximum de 30.038 euros pour 2015. A noter qu’il est possible de verser des sommes supérieures à la limite de 10% de son revenu imposable puisque les droits à verser non utilisés sont reportables pendant trois ans. De même, on peut utiliser les droits de son conjoint ou de son partenaire pacsé.

En conséquence, plus on est imposé, plus l’économie d’impôt sur le revenu est importante. Par exemple, en versant 20.000 euros sur un Perp, un contribuable imposable dans la tranche à 45% réalise une économie d’impôts de 9.000 euros. Il en découle aussi qu’il vaut mieux effectuer ses versements à l’approche de la retraite, par exemple à partir de cinquante ans, pour réduire la durée de blocage des fonds.

Ce n’est pas tout. Cette carotte fiscale a été exclue de l’enveloppe globale des avantages fiscaux qui permettent de diminuer son impôt sur le revenu, enveloppe plafonnée en 2013 à 10.000 euros par an. Un coup de pouce qui a contribué au regain d’intérêt pour le Perp.

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sources: http://www.capital.fr/

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