A compter du 1er mars 2017, les particuliers qui souscrivent des crédits pourront résilier chaque année leur assurance-emprunteur. Pour les emprunts déjà en cours, la loi entrera en vigueur le 1er janvier 2018. De belles économies en perspective.
La résiliation annuelle de l'assurance-emprunteur vient d'être adoptée par les parlementaires. Cette nouvelle disposition entrera en vigueur à compter du 1er mars 2017 pour les nouveaux contrats. La résiliation des contrats en cours sera également possible, mais seulement à compter du 1er janvier 2018.
Sénateurs et députés avaient adopté en commission mixte paritaire (CMP) un amendement du sénateur Martial Bourquin (PS) au projet de ratification d'ordonnances relatif à la consommation. Le texte issu de la CMP a été adopté à l'unanimité par le Sénat mercredi 8 février, après l'avoir été le 26 janvier à l'Assemblée nationale. Selon Martial Bourquin, cette mesure permettra de redonner du pouvoir d'achat aux ménages, « entre 500 et 700 euros par an sur des contrats dont la durée peut aller jusqu'à 25 ans ». Il a aussi souligné que « sur 100 euros de prime d'assurance versés par le consommateur, 50 euros en moyenne constituent des commissions et ne rémunèrent pas le risque ».
Cette mesure était donc très attendue par les consommateurs d'autant plus que, vu la baisse des taux des crédits immobiliers, l'assurance-emprunteur représente aujourd'hui une part très significative du montant du crédit à rembourser (voir tableau). « L'année 2016 a été marquée par des taux particulièrement bas, mais désormais la tendance s'inverse et les conséquences sont déjà avérées, analyse Olivier Jourdan, directeur associé de Persona Courtage. Cette tendance risque de se confirmer ces prochains mois, voire de prendre de l'ampleur », ajoute-t-il. « Néanmoins, lors d'un prêt immobilier, il ne faut pas regarder uniquement le taux d'intérêt. En effet, le taux appliqué à l'assurance est le facteur qui impact le plus le coût du prêt».
sources : http://patrimoine.lesechos.fr/