Crédit immobilier : qui peut emprunter en 2016 ?

Selon Empruntis, 2016, l taux crédits immobiliers devraient rester bas soubresauts habituels saisonniers prévoir.

Grâce à des taux de crédit immobilier toujours au plancher et à l’effet PTZ, 2016 devrait encore sourire aux emprunteurs, ménages modestes comme profils aisés, souligne une étude du courtier en crédit Empruntis.

Après une année 2015 sous le signe d’une embellie tant pour l’activité immobilière tricolore que pour celle du crédit, 2016 s’annonce dans la même veine. D’après le courtier en crédit Empruntis, qui a dressé le 19 janvier un bilan de son activité, « la reprise du marché de l’immobilier et du crédit qui s’est confirmée cette année devrait se maintenir en 2016. » Hors événements macro-économiques exceptionnels, estime Cécile Roquelaure, directrice de la communication et des études d’Empruntis, « l es taux devraient rester bas même si des soubresauts habituels et saisonniers sont à prévoir. »

Pour les banques partenaires du courtier, le crédit immobilier demeure le vecteur quasi exclusif de conquête de nouveaux clients. Et ce d’autant plus que les autres produits d’épargne, dont les rendements sont en berne , n’ont plus la cote. D’ailleurs, précise Cécile Roquelaure, « l es objectifs commerciaux des banques dans ce domaine sont très élevés cette année, identiques à 2015 voire supérieurs, de 10 à 20 % en moyenne. » En outre, une concurrence accrue dans ce secteur, grâce à l’arrivée de nouveaux acteurs, qu’il s’agisse de banques en ligne ou plus récemment d’établissements à réseau qui n’y étaient pas encore présents, jouent en faveur de taux bas.

L’impact de la délégation d’assurance

Mais, une possible remontée des taux courant 2016, de même que celle des prix de l’immobilier, dans le neuf comme dans l’ancien, ne peuvent être écartées. Elles auraient alors un impact immédiat sur le pouvoir d’achat des ménages emprunteurs. « Les taux ayant atteint un point bas, observe Empruntis, une simple hausse de 20 centimes ferait baisser le nombre d’emprunteurs finançables de 3 %, une hausse des prix seule de 1 % aurait quant à elle un impact de - 1 %. Les scénarios les plus vraisemblables se situent sur une variation des emprunteurs finançables entre - 2 % / + 2 %. »

Paradoxalement un autre élément peut être défavorable aux emprunteurs, celui de l’augmentation des délégations d’assurance. Alors que les banques réalisent des marges importantes sur l’assurance-emprunteur dite « groupe » car généralement souscrite par leur intermédiaire, le fait que celle-ci le soit de plus en plus en dehors de leur giron peut avoir un impact négatif. Ainsi, la hausse des délégations, avertit le courtier, « pourrait diminuer de façon significative les marges bancaires et les établissements pourraien t alors ré-impacter une partie de cette baisse sur le coût du crédit. » Dans les dossiers de crédit concrétisés via Empruntis en 2015, 18 % ont ainsi fait l’objet d’une délégation d’assurance, ce qui reste faible. « Ce chiffre devrait atteindre 25 % en 2016 », avance Cécile Roquelaure. Il faut noter que des banques ont également développé en interne leurs propres contrats d’assurance emprunteur individuels. En outre, certaines commercialisent des contrats groupes plus compétitifs et à meilleur tarif, ce qui fait que la délégation se justifie moins.

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sources: http://patrimoine.lesechos.fr/

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