20 recommandations pour réussir son alliance avec une grande entreprise

L'étude 2015 sur l'alliance des grandes et des jeunes entreprises, menée par RAISE et Bain & Company, et présentée aujourd'hui lors de la Conférence "David avec Goliath", montre que plus de 90 % des jeunes entreprises engagées dans ce type de partenariats constatent un impact positif sur leur croissance. Le point de vue de Gonzague de Blignières, président fondateur de RAISE, Clara Gaymard, présidente du fonds de dotation RAISE et Olivier Marchal, président de Bain & Company.(...)

Les start-up attendent partenariat grand groupe, financements,  nouveaux marchés, gain notoriété, l'accès expertises business …

Pour la deuxième année consécutive, RAISE, société d'investissement et fonds de dotation, s’est alliée au cabinet de conseil en stratégie Bain&Company, pour mener à bien une nouvelle étude qui sera présentée ce soir dans le cadre de la conférence « David avec Goliath ». Cette étude, qui succède à une première édition, est intitulée « Et si on construisait un avenir ensemble ? ». Elle s’appuie notamment sur 50 entretiens approfondis auprès de d’une quarantaine de grandes entreprises françaises et groupes internationaux, et d’un sondage OpinionWay auprès de 126 fondateurs et dirigeants de start-up qui ont eu ou qui ont des relations partenariales avec les grandes entreprises. Ses enseignements, destinés en premier lieu aux grands groupes, intéresseront aussi beaucoup toutes les start-up qui souhaitent accélérer leur développement.

Parrain, partenaire ou investisseur ?

Premier constat des auteurs de l’étude : toutes les grandes entreprises françaises du CAC 40 ont aujourd’hui développé des partenariats avec de jeunes entreprises. Dans leurs relations partenariales avec les start-up, les grandes entreprises revêtent un ou plusieurs des trois rôles selon leur degré de maturité : toutes les grandes entreprises sondées ont un rôle de « parrain » (à travers des fondations, du mécénat, des initiatives RH), même les moins engagées d’entre elles, désignées dans l’étude comme « attentistes » (35% des grandes entreprises interrogées) ; la moitié des grandes entreprises endossent le rôle de « partenaire » (à travers des incubateurs, accélérateurs, partenariats commerciaux dédiés) ; et les plus investies d'entre elles (15% des entreprises interrogées) ont une activité d' «investisseur » (à travers des fonds de capital-risque ou des prises de participation directe dans le capital). Les initiatives les plus fréquentes de la part des grandes entreprises françaises sont l’organisation d’événements et de prix (citée par 93% des grandes entreprises interrogées), les fondations et le mécénat (70%), le venture capital (59%), les partenariats commerciaux dédiés (48%), les incubateurs et accélérateurs (48%). Les grandes entreprises se montrent souvent très enthousiasmées par ces partenariats. « En achetant seulement 10% d’une entreprise, nous avons accès à 100% de ses compétences et de sa technologie, souligne ainsi le directeur d’un fonds de corporate venture d’un industriel du CAC 40 – qui souhaite manifestement rester anonyme. Cela coûte donc 10 fois moins cher et prend souvent moins de temps que de développer soi-même. »

31% des start-up pas ou peu satisfaites de leur alliance avec une grande

Seulement, du côté des start-up sondées, l’enthousiasme est beaucoup plus modéré. A la question : «recommanderiez-vous à une autre jeune entreprise de faire alliance avec une grande entreprise ? » elles sont 31% à répondre par une note inférieure ou égale à 6, se positionnant dans la catégorie des « détracteurs » peu satisfaits de leur expérience. Si 42%, qui répondent par une note de 7 ou 8, se montrent « neutres » sur ce sujet, seuls 27% se positionnent comme « prescripteurs » en répondant par une note de 9 ou 10. Parmi les raisons d’insatisfaction mentionnées par les jeunes entreprises interrogées vis-à-vis des alliances avec les grandes entreprises, 38% citent un déséquilibre du partenariat en faveur de la grande entreprise ; 36% la lenteur de la grande entreprise ; 32% un investissement trop lourd de la part de la jeune entreprise ; 11% la différence de culture ; et 8% une implication trop faible de la grande entreprise. L’étude souligne par ailleurs que « certains aspects du partenariat, comme la propriété intellectuelle, méritent d’être considérés en profondeur. »

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sources: http://business.lesechos.fr

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