Face aux perturbations qui s’annoncent dans les transports, le télétravail peut s’avérer être une solution simple et efficace. Décryptage avec Emilie Meridjen, avocate spécialisée en droit du travail.
36 jours de grève. C’est ce qu’ont annoncé les syndicats de la SNCF pour s’opposer à la réforme de la compagnie ferroviaire, qui prévoit notamment la suppression du statut des cheminots. Mais une grève pas comme les autres : entre le 3 avril et le 28 juin, les salariés de la SNCF participant à la grève alterneront entre trois jours travaillés et deux jours de grève. Autant dire une vraie galère pour les Français qui n’ont que ce moyen de transport pour se rendre sur leur lieu de travail. La solution la plus adaptée semble donc de travailler de chez soi les jours de grève.
Mais est-ce un motif légitime pour le télétravail ? “Il n’y a pas de motif légitime défini par le Code du travail pour télétravailler. Il s’agit d’abord d’un accord passé entre l’employeur et un ou des salarié(s)”, rappelle Emilie Meridjen, avocate spécialisée en droit du travail et associée au sein du cabinet Sekri Valentin Zerrouk. D’autant qu’une grève n’induit pas la nécessité d’un recours régulier au télétravail sur le long-cours, mais simplement de manière ponctuelle, ce qui est plus simple à mettre en place.
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Attention, tout de même, l’employeur peut très bien refuser de vous laisser travailler de chez vous. “Cela est évident pour les salariés travaillant dans le secteur de la vente, ceux qui ont un rapport direct aux clients, et plus globalement pour tous les métiers qui nécessitent une présence physique”, explique l’avocate. Sachant, d’autre part, qu’il n’y a pas de réel contrôle sur les motifs de refus avancés par l’employeur, la contestation par le salarié reste compliquée.
sources: http://www.capital.fr/