Un tiers environ des entreprises créées en 2016 l’ont été sous forme de sociétés. Deux statuts se partagent la plupart de ces créations : la SARL et la SAS. Conseils pour choisir le statut qui vous convient le mieux.
Les sociétés ont la cote auprès des entrepreneurs. Le nombre d’immatriculations sous cette forme a progressé de 3,2 % en février, mars et avril 2017 par rapport au premier trimestre de 2016. Et sur l’ensemble de l’année dernière, les créations en société ont augmenté de 10 %, à 188.800 inscriptions contre 172.000 en 2015, selon l’Insee.
Des chiffres qui n’étonnent pas Yves Burfin, chargé d’études pour l’observatoire économique régional de la CCI Paris Ile-de-France. « En Ile-de-France, la création du nombre de sociétés est en hausse régulière depuis quinze ans, avec +3,6 % chaque année depuis 2000. » Ni la création du régime de l’autoentrepreneur entré en vigueur en 2009 ni sa réforme en 2014 n’ont impacté significativement cette progression. « Ce sont deux publics de créateurs différents », assure Yves Burfin.
Quelles sont alors les motivations de ceux et celles qui préfèrent créer en société plutôt qu’en entreprise individuelle ? « Il y a deux facettes à prendre en compte dans cette réflexion : professionnelle et personnelle, explique Grégory Bénas, responsable des départements 92, 93 et 95 dans le réseau d’accompagnement pour créateurs BGE-Parif. La forme juridique en société répond toujours à une ambition. »
Ambition rime d’abord avec association de compétences. Une raison tautologique pour ne pas monter d’entreprise individuelle est de vouloir s’associer dès le début. Mais cela n’explique pas tout. En 2015, 46 % des sociétés nouvelles étaient des sociétés à actionnaire unique, des SARL ou des SAS unipersonnelles (EURL ou Sasu). Mais seule la création en société dès l’origine permet d’anticiper des entrées et des sorties d’associés. Il suffit de céder des parts, dans le cas de la SARL, ou de vendre des actions, dans le cas de la SAS. Le créateur en entreprise individuelle devrait, lui, modifier sa structure. « Mieux vaut démarrer immédiatement sous la bonne forme, prévient Grégory Bénas. Parfois, il y a un travail de valorisation du fonds de commerce. Il y a des règles fiscales particulières. S’il y a un endettement, il faut négocier le remboursement... »
sources: https://business.lesechos.fr/