Crédit immobilier : ce qu’il faut savoir pour bien négocier

Crédit immobilier : qu’il faut savoir négocier

Entre le taux affiché et le taux que réussissent à obtenir les emprunteurs qui savent négocier, la différence est importante. Mode d’emploi pour obtenir les meilleures conditions quel que soit votre profil.

Les taux des prêts immobiliers sont effectivement bas. Toutefois, les emprunteurs ne sont pas tous égaux face au banquier au moment de négocier les conditions de leur futur crédit. A coté du taux officiel figurant sur les barèmes, le prêteur dispose de marges de manoeuvre non négligeables avec la possibilité de proposer des offres de taux bien inférieures. En fait, tout va dépendre du profil de clientèle qu'il cherche à capter. Depuis quelques mois, « on constate un écart de plus en plus important entre le taux affiché et celui négocié, voire proposé à des candidats au prêt. Les banques sont prêtes à s'aligner sur des taux hypercompétitifs », affirme Sandrine Allonier, directrice des partenariats bancaires chez Vousfinancer.com.

Le montant de l'apport

Une chose est sûre, le montant de l'apport personnel qui, il y a encore quelque temps, était un argument de poids pour décrocher le meilleur taux, est aujourd'hui moins crucial. «C'est clairement moins un handicap qu'avant car le coût du crédit est moins élevé », reconnaît Sandrine Allonier. Le taux du crédit est tellement peu cher que mieux vaut emprunter la quasi-totalité de la somme quitte à placer ailleurs ses liquidités. Plusieurs banques (Caisses d'Epargne, Crédit Agricole, La Banque Postale, Crédit Foncier) accordent des crédits sans mise de fonds mais le plus souvent de préférence à une clientèle de jeunes primo-accédants.

Un bon revenu

Le premier paramètre qui pèse dans l'analyse d'un dossier et dans la détermination d'un taux s'avère être le niveau de ressources du candidat à l'emprunt et de son potentiel d'évolution professionnelle. « Au sein d'un même établissement et pour un même montant à emprunter, le niveau de revenus peut générer un écart de taux de 0,60 % », constate Sandrine Allonier.

En régions, un « bon » revenu du point de vue du banquier, commence à partir de 60.000 euros par an pour un couple. En Ile-de-France, le niveau est supérieur et démarre à 80.000 euros annuels. La logique du prêteur est la suivante : plus les revenus sont importants, plus le « futur » client devrait être en mesure de réaliser des placements. « Cet élément est important car cela permet à la banque d'envisager une relation commerciale plus profitable qu'un simple prêt immobilier qui s'avère être un produit d'appel accordé le plus souvent avec une faible marge. C'est l'occasion pour l'établissement de proposer des produits financiers ou d'épargne, de facturer des frais et des services et autres packages », commente Ulrich Maurel, fondateur d'Immoprêt. En résumé, les « chouchous » de toutes les banques sont aujourd'hui les jeunes (moins de 40 ans), primo-accédants et à la tête de revenus réguliers de 60.000 euros et au-delà.

La situation professionnelle

En revanche, si vous n'êtes pas dans la norme et que vous occupez une situation particulière, les portes du crédit s'ouvriront plus difficilement. Ainsi, pour une personne en contrat à durée déterminée (CDD) la quête d'un prêt immobilier est une mission quasiment impossible. « Mieux vaut s'adresser en priorité à sa propre banque », conseille Sandrine Allonier.

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sources: www.lesechos.fr

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